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Souvenirs

Plusieurs juifs marocains qui ont émigré vers la France ou Israël ou qui sont restés au Maroc, de nombreux historiens, dont les témoignages ont été recueillis par le réalisateur du documentaire, mettent l’accent sur leur fort attachement à leur origine marocaine

Période ensorcelée que celle de la création du Bateau Ivre en 1966. Peut-être m’y étais-je attelé sous l’emprise d’une exaltation d’apatride, guidé par un besoin d’appartenance à ce qui serait une sorte de petite république poétique, imaginaire, peuplée d’une horde d’insoumis, de fous d’amour, qui avaient noms Rimbaud, Verlaine, Prévert, Aragon, Brassens et j’ en passe ! Et d’autres encore.

Casablanca : Le 11 novembre 1942, le Maroc fut envahi par l’armée américaine, pour le libérer de l’occupation de la France de Vichy, soumise à Hitler.

L’histoire du Maroc nous enseigne que, en dépit de périodes douloureuses pour les juifs, la coexistence intercommunautaire fut effective, enracinant chez les uns et les autres le sentiment d’une même appartenance marocaine.

Contrairement aux pieds noirs, descendants de colons et d'immigrés italiens ou espagnols, ils étaient installés sur cette terre d'Algérie depuis 2000 ans. Pour ces communautés ancestrales de Constantine, de Henchir Fouara, de la région de Tebessa ou de Setif, ce départ vers la métropole, maquillé en "retour", fut un cruel déracinement et un déni, un exil. 

Aaron Vincent Elkaim est un jeune homme élancé, aux cheveux mi-longs et au regard clair, derrière des lunettes à monture noire et épaisse. Il a une passion : la recherche de ses origines, juives et marocaines. 

Le philosophe Roger Dadoun, originaire d’Oran qui a écrit un texte sur sa ville natale a accepté de répondre à nos questions à propos de ce recueil, qui ne manquera pas d’intéresser les Juifs nés sur le pourtour de la Méditerranée.

Mes parents ayant six enfants, ne voulaient pas d’un septième. L’appartement où nous vivions était exigu mais lorsque l’enfant fut annoncé ma mère l’accepta de bonne grâce, On ne contrarie pas la volonté de «D». Les méthodes de contraception étaient rares. On se fiait, lorsqu’on le pouvait, à la méthode «Ogino».

Avec l’émigration massive des juifs du Maroc, tout un pan de l’histoire du pays s’est trouvé orphelin. Aujourd’hui, des passionnés juifs, musulmans, marocains ou étrangers œuvrent pour sauver ces derniers vestiges.

Ces derniers quatre jours, quatre disparitions aux quatre coins de la scène du monde, quatre symboles de l’Histoire de la deuxième moitié du XXème siècle, quatre disparitions qui signent la fin des tragédies politiques de ce siècle de fer qui auront marqué nos vies, et qui sont désormais derrière nous.

La vie menée par les juifs des communautés rurales du Maroc il y a encore une soixantaine d'années n'existe plus que dans les mémoires : mémoire de ceux qui partirent, mémoire de ceux qui restèrent ; et la mémoire visuelle conservée dans les photographies et les mètres de pellicules.

Une partie du «ghetto», le quartier juif, est sculptée à même le roc. Il est fascinant de visiter un ancien mikvé, un bain rituel creusé dans le roc utilisé lors des cérémonies de purification. Il est situé sous la jolie synagogue datant de 1598. Endommagée lors de la Deuxième Guerre mondiale, cette dernière a été complètement restaurée dernièrement.

Appel aux opérations de djihad individuelles et mise en ligne d´instructions sur la fabrication d´explosifs

 

 

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