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Souvenirs

Ben Gourion Airport…. Le 5 Octobre 2023…. L’avion qui me ramène à Los Angeles fait le plein. Il a intérêt. J’ai un vol de 15 heures devant moi. Là-bas rien ne m’attend sauf mes illusions. Err… Mes infusions.

Le samedi et le dimanche étaient des jours sacrés pour tous les enfants que nous étions. C’étaient en effet des jours de plage et de piscine. Mireille, visage rond et sympathique, plutôt boulotte, cheveux à l’artichaut c’est la monde, munie comme chacun de nous d’un petit sac Air France bleu, se prépare.

Voir des séquences vidéo de Jérusalem est toujours spécial. Mais quand cela remonte à plus de 100 ans, cela vaut vraiment la peine.

Magnifique reportage (la scène du grand-père et de son petit-fils roulant la Torah

Les Mellahs, quartiers des Juifs, qui étaient répandus dans diverses villes du Maroc, ont contribué pendant de nombreuses années à la préservation de la mémoire et du patrimoine juifs. Mais, abandonnés par leurs propriétaires à partir des années 1950, ces espaces ont sombré dans le délabrement.

À l’approche des fêtes de Noël et du Nouvel An, l'école nous distribuait des livres de contes, illustrés de photos du Père Noël et de ses merveilleux cadeaux. Nos maîtresses d'école nous avaient même appris à chanter en classe un joli refrain sur ce fameux petit bonhomme venant du pôle nord avec son traîneau débordant de jouets pour tous les enfants du monde.

Au mois de mai, nous célébrons les grands saints au Maroc. De partout, les gens affluent. Ils renouent ainsi avec leur passé.Ils retrouvent pour quelques jours l’ambiance de leur jeunesse, la beauté de leur pays et la force de leur foi.

Hanoukka à Marrakech… c’est d’abord un hésitant début d’hiver qui asperge d’une pluie fraiche nos ruelles étroites du Mellah… c’est des écoliers emmitouflés dans leurs larges écharpes en laine bariolée, tricotées amoureusement par leurs mamans, qui pressaient le pas vers l’école

La seule Mahia que nous pouvions boire au Maroc vers les années 50 et 60 était faite "illegalement" par les juifs des mellahs.

Yeshoua était une institution au mellah. Il était ouvert tous les jours, à l'exception du samedi et les jours de fête. Il n'avait que deux tables et comme l'on se pressait vingt-quatre heures sur vingt-quatre on devait attendre douze heures pour se présenter à nouveau. 

La fabrication des bijoux a été pendant longtemps au Maroc la spécialité d’artisans juifs. Il semble que ce monopole remonte à une période très ancienne. Dans sa description de l’Afrique au XVI e siècle, Léon l’Africain indique qu’à Fès, seuls les Juifs étaient autorisés à travailler les métaux précieux

Un lieu. Une histoire. Le lieu est le mellah de Béni Mellal, situé entre l’avenue Tamgnount et la place Al Attara et ses ruelles très commerçantes. L’histoire est celle des Juifs ayant habité les lieux durant de longues années avant d’immigrer en Israël, au lendemain de la création de l’Etat.

Cette photo serait de Mogador, peut-être d'ailleurs. C'était partout la même chose dans les écoles rabbiniques. Les élèves se pressaient par trois sur des bancs particulièrement étroits et étriqués. Ils ânonnaient tant les prières qu'elles se gravaient sur leurs âmes et leur ouvraient la voie du ciel. 

Physicien et historien, le Genevois natif du Maroc se rend chaque jour à la synagogue pour éprouver humilité et sérénité. Et réfléchir à un monde qui ne va pas très bien
Isaac Benguigui: «Le Juif est à nouveau le bouc émissaire. Mais on ne peut plus dire qu’on ne savait pas.»

Les démons étaient partout. Dans les bâtisses en ruines bien sûr. Les maisons malheureuses qui avaient été le théâtre de drames et qui en étaient désormais les monuments. Les abords des fontaines et des égouts. Ils s’insinuaient partout. 

Pour nous les enfants, ce jour avait une importance toute particulière. Avant le coucher du soleil, vêtus de nos plus beaux atours, nos parents nous menaient à la synagogue équipés d’une bougie géante parée de multiples petites fleurs, positionnée sur un échafaudage des plus compliqués, lui octroyant l’apparence majestueuse d’un énorme essaim de lumière.

Ces documents ont une grande valeur sentimentale et je suis surpris qu'ils ne soient pas plus connus .Mais voilà mant la vidéo à la disposition du public, ces moments de notre vie.La vie des gens de cette ville Casa 

Beaucoup sont décédés, ceux et celles qui sont toujours là sont appelé(e)s «les personnes âgées».
Nous sommes né(e)s dans les années 40-50-60.
Nous avons grandi dans les années 50-60-70.
Nous avons étudié dans les années 60-70-80.

Cette histoire s'est passée au Maroc, Meknès, un jour de Kippour. Les magasins tenus par des Juifs étaient fermés et toute la communauté était rassemblée dans les différentes synagogues de la ville. En plein milieu de la prière du matin, l'un des gardes du gouverneur entra dans une synagogue, afin de chercher une personne.

En voyant, pour la première fois, une automobile, dans les rues de Mogador, David Kakon, âgé d’à peine treize ans, avait ressenti le «ce sera ça ou rien » qui a chamboulé tant de destins. Quelques jours plus tard il cessait de fréquenter l’école de l’Alliance Israélite Universelle et, quelques pièces d’argent cousues par ma grand-mère dans sa ceinture, il quittait Mogador à dos de mule pour Marrakech.

Le khôl, kohol ou kohl ( en arabe كحل, kuḥl) est en fait une poudre minérale composée principalement d'un mélange de galène (minerai de plomb), de soufre et de gras animal, il est utilisé pour maquiller les yeux.

De tout temps et partout dans le Royaume, les personnes de confession juive possédaient leur propre quartier, ce qui leur a permis de préserver leur propre identité, tout en participant librement à la vie du pays et de tous ses habitants.

Cheveux longs, pantalons larges et heures ininterrompues de musique, mais pas n’importe laquelle. Telles étaient les années hippies au Maroc. Dès la fin des années 1960, la ville de Rabat, Tanger et Essaouira avaient déjà une réputation sulfureuse. Il n’était pas rare d’y croiser Jimi Hendrix ou encore les Rolling Stones.

Espiègle et turbulente, je ne réussissais pas toujours à faire mes devoirs, lesquels j’entamais à peine avant d’être gagnée par la fatigue, et de m’assoupir sur mes cahiers. Souvent, le soir venu, ma tante Renée, au retour de son travail, me découvrait endormie, la plume encore entre les doigts tachés d’encre et mes devoirs à moitié accomplis. Elle me prenait alors dans ses bras, m’allongeait sur mon lit, avant de s’asseoir sur ma chaise et compléter le manque de ma besogne scolaire.

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