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Histoire

Pour les jeunes générations de Marocains, l’image du juif est réduite à celle du soldat israélien arrogant, injuste et brutal. Et pourtant, pendant des siècles les choses étaient différentes. 

Alors que les juifs libyens ont accueilli à bras ouverts l’occupant italien en 1911, espérant en finir avec les discriminations, l’arrivée de Benito Mussolini au pouvoir à Rome a changé la donne. Si au début, ils ont été traités à l’égal des musulmans, et même mieux que leur coreligionnaires italiens, ce répit n’a pas duré. Pas plus que la joie de l’indépendance. Récit d’une éradication.

Substantif et adjectif, l'appellation "séfarade" est appliquée aux Juifs dont les ancêtres vécurent dans l'Espagne médiévale, et plus généralement les membres des communautés juives non ashkénazes.

A la veille de l'indépendance du Maroc en 1956, il existait plusieurs centaines de communautés juives à travers tout le pays, représentant une population totale d'environ 280000 personnes et constituant la plus importante entité juive du monde musulman.

La vie des juifs dans l'Europe médiévale, si riche en aspects exaltants, est jalonnée aussi par des épisodes sanglants qui illustrent abondamment l'épithète de "barbare", si souvent accolée à la société médiévale d'Occident. 

Ils s’appelaient Irena, Klara, Edith, Berthold, Zaïneba, Mary, Thérèse, Vytautas, Niels, Andrée, Salahetlin, René, Jeanne, Charles, Pierre, Marie, Gisèle... Des prénoms parmi bien d’autres encore. Des hommes et des femmes ordinaires au courage sans borne : ils ont sauvé des milliers et des milliers de Juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale

Constantine, la ville au pont suspendu et la ville du rabbin Sidi Fredj Halimi pour les uns et pour d’autres, celle qui a subi, le 5 août 1934, une explosion de violence antisémite, un véritable pogrom.

Le Maroc comptait près de 250 000 Juifs à la moitié du vingtième siècle. Ils ne sont aujourd’hui plus que trois mille. Un grand nombre d’entre eux se sont exilés vers Israël après la seconde guerre mondiale, notamment après la guerre des Six Jours, en 1967. La petite communauté juive au Maroc reste toutefois la plus importante du monde arabe.

In 1860, the Alliance Israélite Universelle (AIU) was founded in Paris. As an international Jewish organization, the AIU stressed as its central mission: the emancipation of Middle Eastern and North African Jewries through western and modern education.1 Its European leadership tried to revive the Talmudic belief that Jews are responsible for one another.

Expulsés, poussés au départ, légalement discriminés, spoliés, les Juifs des pays arabes ont, pour 600 000 d’entre eux, trouvé refuge en Israël et, pour 300 000 environ, en Europe de l’Ouest, notamment en France et en Amérique du Nord.

L’ayah des juifs d’Afrique du Nord, un sujet aussi vaste que les étendues du Sahara. Difficile de l’explorer sans guide. Avec la rigueur du  scientifique et la patience du Bédoin, Félix Perez, auteur d’ouvrages historiques et religieux, s’est attelé à explorer ce sujet, à démonter les a priori, à rétablir certaines vérités afin de nous le rendre accessible.

La question des rapports entre l’Europe (l’Occident latin ici) et le monde musulman (l’Islam) continue, plus que jamais, de provoquer des débats. Continue, car ils ne sont en effet pas nouveaux, loin de là. En ne remontant qu’à la première moitié du XXe siècle, il suffit d’évoquer la thèse d’Henri Pirenne dans Mahomet et Charlemagne (1936).

Plus de 100.000 juifs marocains ont entrepris ce périple périlleux, laissant derrière eux leurs foyers et leurs biens, risquant l’arrestation et l’emprisonnement, tout cela pour avoir une chance de recommencer leur vie en Israël.

Cette adaptation d’Inséparables de Dominique Missika retrace le destinée de la famille Jacob et surtout celle de deux sœurs dont le vécu en déportation puis au retour fut différent.

Il est difficile d’évoquer les relations entre les pays arabo-musulmans et les populations juives sans mentionner la dure réalité des expulsions systématiques des juifs lors de l’accession au pouvoir des nationalistes arabes et des socialistes, en Turquie, en Égypte, en Tunisie et en Algérie. Tous ont pratiqué l’expulsion des juifs.

Les plus vieux témoignages sur l'ancienneté de la présence juive au Maroc sont épigraphiques. Ce sont ceux des inscriptions funéraires en hébreu et en grec qui ont été trouvées dans les ruines de Volubilis et qui remontent au IIème siècle avant notre ère. 

Le Talmud cite les noms de quelques rabbins qui auraient exercé à Carthage au IIe ou au IIIe siècle; puisque le Talmud de Jérusalem a été composé pour l’essentiel au IIIe siècle par Iohannan et terminé au IV e. Il s’agit de R.Isaac, R.Hana, R.Aba, R.Ada, R.Aha

La Kahéna ou la « Jeanne d’Arc » juive et berbère du VIIe siècle. Cette femme guerrière a lutté contre l’invasion arabe en Afrique du Nord. Un destin hors norme pour cette élue qui osa tuer son époux des pote pour libérer son peuple par les armes. Découvrez le roman historique de Didier Nebot*, suivi d’un essai historique du même auteur

Joseph Toledano, l’ambassadeur juif du Sultan Moulay Ismaïl aux Pays-Bas, et qui est l’un des artisans du traité de paix, de navigation et de commerce conclu au 17ème Siècle entre l’Empire chérifien et les États généraux de Hollande.

L’Italien Gino Bartali, vainqueur du Tour 1938, est distancé au classement général à 21 minutes du jeune leader Louison Bobet. À la veille de la première étape des Alpes, le président du Conseil italien, Alcide De Gasperi, appelle Bartali dans son hôtel de Cannes. « Gino le pieux » est alors une figure hors normes, au solide palmarès et à la réputation sans faille.

Le traumatisme de la guerre d'indépendance algérienne a souvent mis dans l'ombre les autres luttes de libération au Maghreb. La décolonisation du Maroc et de la Tunisie fut loin, pourtant, d'être apaisée – même si la violence n'atteignit pas le même seuil qu'en Algérie 

Fondée sous l’empire romain et probablement abandonnée lors de l’invasion arabe au 8ème siècle, Ségovie, située à une trentaine de minutes de Madrid et symbolisée par son impressionnant aqueduc romain, devient dès le 12ème siècle une plaque tournante pour le commerce de la laine et du textile.

Si le Maroc est souvent cité comme exemple de coexistence religieuse, c’est en grande partie grâce à la riche histoire des Juifs du pays. Ils ont non seulement marqué l’histoire, mais ils ont également façonné la société contemporaine.

Cette revue très complète de 170 pages est consacrée à la très longue (depuis le quatrième siècle avant notre ère) et passionnante histoire des Juifs du Maroc. Réunis autour de Paule-Henriette Lévy, la dynamique rédactrice en chef, une cinquantaine d’auteurs aborde tous les aspects de cette singulière histoire.

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