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Litterature

Si vous voulez vous détendre, courez vite vous procurer ce roman véritablement déjanté. On y croise des tas de girafes, un lot impressionnant de Sophie et plusieurs policiers juifs. Une délicieuse chakchouka sur fond d’enquête criminelle.

Une chose est sûre : le drame du sauvage assassinat de Sarah Halimi a marqué très profondément  le psychanalyste Michel Gad Wolkowicz.

Voilà Josef, tendre, hérissé, traduisant ses émotions par des rires, des rugissements ou des jurons, comme si les piments si forts qu’il avait l’habitude de croquer, entrecoupés d’eau de vie ressortaient de sa bouche en mots enflammés.

Quelle formidable idée d’avoir écrit ce livre (1) ! Laurent Touil-Tartour a fait une enquête minutieuse et incroyable, sur un sujet qui a passionné tous les intellectuels français, il y a plus de quarante ans. C’est l’histoire d’un débat entre Jean-Paul Sartre et Benny Lévy qui date des années 1980. Un débat qui a eu un énorme retentissement dans les milieux intellectuels de l'époque.

Quinze ans après la mort du Prophète Mahomet, les armées arabes abordaient l’Afrique du Nord. Ce pays, jadis transformé par la civilisation romaine, conquis à la foi judéo-chrétienne, va entrer dans l’ensemble, de jour en jour agrandi du monde musulman. C’est alors, que pour faire face à l’envahisseur, une femme va organiser la résistance berbère, réaliser la difficile unité du Maghreb et infliger aux cavaliers arabes de cuisantes défaites.

C’est ainsi qu’il analyse les origines de plusieurs centaines de vocables français, allemands, anglais, espagnols, italiens et russes. Les exemples se suivent et s’enchaînent sans ordre apparent, étonnant constamment le lecteur qui ne manque pas de se dire: « Bon sang, mais c’est bien sûr ! »

J’écris pour écrire
J’écris pour transmettre ma mémoire
J’écris pour réinventer les mots
Tant que j’aurais la force de ce geste
J’écrirai

À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents.
Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage…

Grandeur et décadence. C’est par ces mots que peut se résumer la vie à la fois extraordinaire et finalement tragique de celui qu’on désigna, en son temps, comme le « Tzar du cinéma français ». Dans son enquête magistrale et bien documentée, Dominique Missika ne laisse aucune zone d’ombre dans sa description de la destinée de Bernard Natan, mettant souvent en avant la vilénie de ses détracteurs qui furent, hélas, nombreux, jalousie morbide et antisémitisme forcené se conjuguant parfois pour le pire.

Quel beau livre, même si on ne voit pas très bien où on va quand on en est au tout début. Notez que je reproduis le titre tel qu’il est dans l’original: en majuscules pour VIVRE et en minuscules pour ce qui suit.

Monsieur Ibrahim, de l'avis général, passait pour un sage. Sans doute parce qu'il était depuis au moins quarante ans l'Arabe dans une rue juive.

Dans ce bel ouvrage, l’auteur franco-marocain le plus connu en France et dans l’espace francophone entend partager avec ses lecteurs l’amour qu’il porte à son pays natal, le plus beau pays du monde. C’est un sentiment que je peux comprendre, d’autant que je suis moi-même né dans le royaume chérifien, à Agadir.

Un roman passionnant. Erudit. Écrit par un passionné de tout.  De philosophie, des grands peintres, des voyages, de la poésie, de la musique, des chansons, du théâtre. Et j’en passe ! Pol-Serge Kakon est un touche à tout génial.

Ce livre, édité en 2017 à Casablanca par les "Éditions du Patrimoine", relate les évènements qui se sont produits durant le règne du Sultan Moulay Abd el Hafid. Cette époque charnière durant laquelle le Maroc va s'ouvrir au monde après le siège de Fès en 1911

C’est l’histoire étonnante et attachante d’un adolescent juif marseillais qui a décidé, un beau jour, de rejeter la religion de ses ancêtres et d’envoyer promener au diable sa kippa.

Parmi les nombreux exemples qu’il nous proposait alors, il rapprochait l’hébreu « Qorban » ( Sacrifice) du français « Carbonisation », le mot « Messer » ( Message) au français « Messager » ou encore le patronyme « Tordjman » au « Targoum » biblique et au vocable français 

Comme l’annoncent les éditeurs, Joëlle Aflalo et Gad Boukobza, « La Bible est le livre de la Création et de la Révélation. Celui de Moïse. C’est aussi celui des prophètes. C’est encore celui de Job accablé par le malheur extrême qui pose la question de la foi dans toute son acuité. C’est enfin, celui de l’Ecclésiaste qui ne se leurre ni ne s’illusionne ».

J'avoue croire que nous sommes tous fautifs. Tous autant que nous sommes. Chacun a sa façon. A commencer par nos foyers et nos écoles.

Depuis sa plus tendre enfance, il a été subjugué par le personnage de Jonas et n’a cessé, au fil des ans, de retrouver ce prophète hors du commun, dans les écrits les plus divers, de Rachi à Spinoza en passant par Nahman de Bratslav, Adin Steinsaltz et Leonard Cohen.

À travers ces récits, l’auteur nous invite à plonger au cœur de l’âge d’or de l’humour juif, mais aussi à comprendre les nuances et les évolutions de cette tradition au sein de la communauté juive. Outre l’aspect comique, Michel Wieviorka nous dévoile ainsi les différentes réalités et problématiques propres au monde juif

Jerusalem Falls (« Les chutes de Jérusalem ») couvre une période tumultueuse de 630 ans, depuis la conquête iranienne en 614 de notre ère jusqu'à la dernière prise médiévale de la ville par les musulmans en 1244. (Après cette date, la ville est restée sous contrôle musulman pendant 673 années relativement tranquilles jusqu'à ce que les Britanniques s'en emparent en 1917 et inaugurent une nouvelle période tumultueuse.)

Comme tout psychopathe, le psychopathe jihadiste cherche à détruire et à conquérir. Alors qu’il suit les mandats de sa religion, il est spirituellement vide à l’intérieur. Il doit donc voler la force vitale des non-musulmans dont il est victime, afin de pouvoir subvenir temporairement à ses besoins.

Enfants, Jean de La Fontaine nous a fait errer dans les arcanes de la poésie amusante de la Cour dans un merveilleux contexte de flore et de faune, alors que les grands bois nous étaient inconnus et que notre bestiaire se résumait aux animaux de basse-cour.

Nous sommes à Bad Arolsen, dans la province de Hesse, en Allemagne, « une ville dont le prince avait été un nazi ». C’est là qu’a été installé le siège de l’International Tracing Service, anciennement « Bureau central de recherches », en d’autres termes, le bureau d’éclaircissement des destins que dirige Charlotte Rousseau.

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