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Le conseil du New York Times aux jeunes français: “Partez !”

 

 

Manon Lemoine

 

La France ne fait plus rêver … C’est le point de vue de Felix Marquardt qui signe cette semaine une tribune explosive dans le New York Times. Son titre : “Le meilleur espoir pour la jeunesse française? Partir“.

Selon le communicant américain, la France doit faire face à une nouvelle réalité à laquelle elle n’était pas préparée : elle est passée de terre d’immigration rêvée à un pays qui fait fuir ses jeunes. “Les Français ne sont pas habitués à l’idée que leur pays, comme beaucoup d’autres en Europe, pourrait être un pays d’émigration – qu’on pourrait finalement vouloir le quitter“, écrit-il.

Face au taux de chômage et aux perspectives d’embauches moroses, les jeunes français, bien que diplômés de grandes écoles, désespèrent de trouver du travail en France. Le journaliste souligne le fossé qui sépare François Hollande et Angela Merkel dans les réponses apportées à cette situation : celle du président français est “au mieux flasque, au pire, un déni de la réalité” alors que la chancelière allemande pousse la jeunesse européenne à aller chercher du travail à l’étranger.

Selon lui, la France doit en finir avec son auto-centrisme et s’adapter à un monde en pleine évolution : “ Les réponses apportées en France aux spectaculaires changements culturels et économiques qui secouent actuellement le monde sont bornées et hors de propos, symptômes d’une bulle intellectuelle dans laquelle le pays est enfermé depuis trop longtemps.” Le contact de la jeunesse française avec d’autres cultures ne pourrait que faire du bien à notre vieux pays.

Hollande pas réélu

Notre président n’a décidément pas la cote outre-Atlantique… Dans son article “Hollande chute après des débuts euphoriques“, le Los Angeles Times reprend les prédictions de certains spécialistes selon lesquelles François Hollande ne sera pas réélu pour un second mandat. Pour le quotidien américain, notre “doux” président est si peu apprécié, y compris dans son propre camp, que “même Flamby (le dessert) est probablement plus populaire que lui”. Il souligne qu’Hollande “enregistre la cote de popularité la plus basse de tous les président depuis le début de la Ve République, il y a 55 ans.”

Le Los Angeles Times explique cette situation par des promesses de campagne non tenues mais aussi parce que “dans un pays où en politique le style compte presque plus que la substance, Hollande est brocardé pour son manque de stature présidentielle et son incapacité à communiquer.”  Surtout que “les Français aiment voir leur président fort, solennel et digne, dont l’allure est à la hauteur des hautes fonctions et des pouvoirs conférés par son statut, qui dépasse celui des présidents américains”, souligne le journaliste. Ce qui contraste avec François Hollande, que les critiques qualifient de “maladroit et presque ridicule”.

Le Tour, c’était mieux avant

Heureusement qu’il nous reste la Tour Eiffel parce que le Tour de France ne fait plus rêver non plus ! Pour le chroniqueur du Boston Globe, cette course cycliste a longtemps été un événement fascinant, que l’on regarde comme un enfant et avec ses propres enfants : “Expliquer l’attrait du Tour c’est comme expliquer le pouvoir du jazz“, écrit-il dans l’article “Des rêves du Tour de France à la réalité“.

La magie de la Grande Boucle laisse place à l’amertume et aux désillusions. En cause : les affaires de dopage qui sont monnaie courante sur le Tour. Il ne s’agit plus de se savoir si le dopage existe mais de savoir “qui va gagner, qui va craquer, qui va chuter et qui va être éliminé pour avoir été testé positif cette année?” Selon le Washington Post, pendant l’ère Armstrong, “les experts anti-dopage ont estimé que, sur les courses du Tour de France, d’Italie et d’Espagne, quatre cyclistes sur cinq trichaient”. Le chroniqueur du Boston Globe ne cache d’ailleurs pas sa déception envers le coureur américain. Il aimerait pouvoir dire que tous les cyclistes sont propres mais il ne se fait plus d’illusions. “Tricher au Tour de France est une longue et sordide histoire.” Il conseille aux organisateurs de prendre la course avec plus de légèreté en inscrivant par exemple “la lanterne rouge” (coureur arrive en dernière position) au livre des records.

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