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Val-d’Oise : un Mohel soupçonné d’abus sexuels

Val-d’Oise : un Mohel soupçonné d’abus sexuels

 

Une enquête préliminaire a été ouverte à l’encontre d’un "mohel", un circonciseur juif, soupçonné d’agressions sexuelles et viols sur de jeunes mères qui avaient fait appel à lui pour faire circoncire leur enfant, a-t-on appris aujourd’hui de sources concordantes.
Selon une source proche du dossier interrogée par l’AFP, des plaintes ont été déposées par six femmes aujourd’hui âgées d’une trentaine d’années contre ce mohel du Val-d’Oise qui se déplaçait à Paris et en Île-de-France pour pratiquer la "brit milah", la circoncision rituelle des garçons juifs au huitième jour suivant leur naissance.
L’enquête, dont l’ouverture a été confirmée à l’AFP par le parquet de Pontoise, a été confiée à la police judiciaire de Versailles. L’homme visé par les plaintes n’a pas encore été entendu par les enquêteurs, selon la source proche du dossier.
Les faits concernés remontent à "environ cinq ans", selon cette source. Le mohel, chirurgien-dentiste de profession selon cette source, est soupçonné d’avoir abusé de jeunes femmes qui "étaient en situation de vulnérabilité au sortir de l’accouchement, manipulables" par cet homme pouvant être vu comme détenteur d’une "autorité à la fois religieuse et médicale".
"C’était toujours le même modus operandi, soit avant la brit milah, lors de la visite de préparation, soit après, lors de la visite de suite" au domicile des jeunes mères, a indiqué cette source, évoquant des "pratiques pseudomédicales de +vérification+ du corps" des femmes.
Les six plaignantes ont missionné Me Elie Korchia, avocat au barreau de Paris, pour les assister.
Les mohalim (pluriel de mohel en hébreu) sont une centaine en France, et opèrent en grande majorité en région parisienne. Indépendants, non tenus de suivre une formation diplômante, ils n’ont pas de liens hiérarchiques avec les autorités religieuses, et les jeunes couples obtiennent souvent leur nom par le bouche-à-oreille ou en consultant leur rabbin.
Le Consistoire israélite, l’institution représentative de la religion juive, a lancé en 2012 un groupe de travail pour encadrer leurs pratiques, et une Association française des mohalim a été créée en 2014. Le mohel visé par les plaintes n’en est pas membre.

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