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Un shabat à Casablanca, par Izza Amiz

Un shabat à Casablanca

Izza Amiz

 

 

Au début des années 60, j'ai eu l'occasion de visiter un oncle qui habitait la rue des anglais, ruelle non éloignée du Mellah, et dont la majorité des habitants était constituée de juifs.

 

L'après midi du vendredi, dans la ruelle et celles avoisinantes régnait une grande effervescence pour la préparation du Shabat.Juste avant la prière du Moghreb, j'étais chargée d'aller chercher le pain familial au four public qui à son tour se préparait pour l'évènement. L'atmosphère qui régnait dans le "ferran", ce four public, ne peut être appréciée que par les juifs anciens et le reste des habitants du quartier.

 

En effet, des dizaines, sinon des centaines de "tanjrates", marmites de tailles et de couleurs diverses, numérotées à la peinture et contenant la "Skhina" (Dafina), étaient rangées les unes près des autres attendant l'ouverture nocturne du four pour être cuites. Les retardataires essayaient de gagner quelques places, mais le "Terrah", le responsable veillait aux grain et criait sur les tricheurs. 
 

Le lendemain, c'est le jour de repos et de fête. Les femmes mettaient des habits de circonstance, s’asseyaient sur des chaises à même le trottoir et grignotaient des graines de tournesol ou de potiron en profitant de ces moments pour parloter et rigoler entre elles. Quelque fois la discussion se fait même avec d'autres femmes qui sont dans leur balcon ou à leur fenêtre. Les jeunes en profitaient soit pour emmener leurs dulcinées sur leurs motos soit pour se mettre à l'écart et entamer des discussions surement amoureuses. Nous les petites filles musulmanes regardions ces manifestations de gaité dans la rue avec envie jusqu'au moments où les marmitent commençaient à revenir du four pour le déjeuner. La "Skhina" que j'ai eu l'occasion de gouter à ce moment là m'a laissé un gout doux et inoubliable dans la bouche, gout que je n'ai jamais plus retrouvé dans n'importe quelle Dafina que j'ai mangée.

Commentaires

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Tous les vendredi nous achetions des coupons auprès de l'arabe qui devai nous vendre de l'eau chauffe ainsi le samedi nous allions dans la rue avec nos théières pour faire le plein avec nos coupons chez l'arabe qui dans une bonbonne sur du charbon chauffai l 'eau nous repations avec nos théières bouillante avec nos mains,pour ainsi faire notre thé avec comme sucre un pin de sucre que l'on casser (el kalbe de sekar) de la mente et de l'absinthé (chiba) ainsi notre eau était cacher sans peche.

Et l'eau chaude pour le thé du Chabat ,dont le vendredi ont achète des bons et que le samedi ont fesait le plein de nos théières auprès de l'arabe qui chauffai l'eau ,,ont repartai avec nos théiers bouillantes a nos maisons pour boire notre thé avec comme sucre le kalbe .

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