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TÉMOIGNAGE D'UNE ÉPOQUE PASSÉE, par Abdeslam Chaachoo

Témoignage.

C’était a la fin des années 40 du siècle dernier, à Tétouan.

Maman me raconta, chaque fois qu’on parlait d’amitié, ce qui est arrivé à mon père, commerçant, décédé en 48.

Il avait pris un prêt d’un richard bien connu originaire de la ville de Ksar El Kebir. Au terme du délai de remboursement, le prêteur le menaçait de saisie totale de propriétés si le prêt n’etait pas réglé immédiatement et entièrement.

Mon père avait des difficultés pour rembourser le prêt : il se déplaça de Tétouan  à Ksar El Kebir pour voir le préteur et essayer de le convaincre de trouver une solution au problème. A Ksar Kebir vivait une famille juive amie, chez qui il passa la nuit en attendant de voir le préteur le lendemain.

« Qu’est ce que se passe Si Mohamed (ainsi s’appela mon père) ? » En réponse à la question du couple juif, mon père raconta ce qui se passait, et sans mot dire, ni demander l’avis de son mari, la maitresse de maison alla dans sa chambre a coucher et retourna avec un foulard rempli de tous ses bijoux qu'elle posa sur la table devant mon père : « Voila Si Mohamed, vends ça et paie ta dette » !

Ainsi nous vivions à cette époque là à la Petite Jérusalem, Tétouan.

J’ai perdu toute trace de cette famille, mais je me rappelle que ma tante me raconta que la femme juive en question avait plusieurs fils et elle était particulièrement fière de l’un d’eux et ne cessait de dire : « Regarde La M’koultoum (le nom de ma tante), c’est la vive image de son père !, n’est-ce pas ? ».

 

 

Abdeslam Chaachoo
Président Délégué de l'Association Tétouan Asmir

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