Parce que juifs… , par Isabelle Alexis

Parce que juifs… , par Isabelle Alexis

« J’habite un pays où, en 2018, des copines me racontent qu’elles ont enlevé leur nom de leur boite aux lettres. 
Parce que juives… 
J’habite un pays où l’on presse les enfants d’ôter leur kippa s’ils sortent dehors…
Parce que juifs… 
J’habite un pays où des familles ont littéralement été chassées de leurs banlieues en raison d’un harcèlement constant de leurs voisins. 
Parce que juifs… 
J’habite un pays où un jeune homme a été enlevé et a vécu un calvaire pendant 21 jours
Parce que juif. 
J’habite un pays où des enfants ont été exécutés à bout portant dans leur cour d’école. 
Parce juifs. 
Et où des gens qui faisaient leurs courses dans un supermarché ont trouvé la mort aussi…
Parce que juifs…
J’habite un pays ou Mireille, une rescapée de la barbarie nazie n’a pas pu échapper à la nouvelle barbarie 2.0 de 2018, comme Sarah une femme médecin torturée avant d’être jetée par la fenêtre.
C’est du terrorisme à domicile. Parce que juives. 
J’habite un pays ou chaque année des milliers de personnes quittent ce pays, LEUR pays, parce qu’ils ne se sentent plus en sécurité. Ils ont peur… 
Parce juifs…

On a la sensation de revivre un cauchemar que l’on croyait disparu depuis 70 ans si ce n’est que l’agresseur n’est plus le même… 
J’éprouve surtout un immense dégout pour les pouvoirs publics qui les ont abandonnés, Alors vous me direz qu’ils ont abandonné tout le monde car aujourd’hui, tout le monde est une cible potentielle dans le grand panier « des mécréants », surtout si vous faites partie des forces de l’ordre.

Il n’empêche qu’ils restent une cible de choix. Dans certaines banlieues, la haine anti-juive s’est développée de façon exponentielle et ahurissante. On peut dire merci aux organisations et associations d’extrême gauche, pro-palestiniennes. Ils ont délibérément œuvré et orchestré cette haine en important sur notre sol les conflits de cette région.

Le gouvernement ne peut pas s’en tenir à pas de vagues.

« Pas de vagues » n’est pas un projet politique.
« Pas de vagues » C’est se soumettre. 
« Pas de vague » c’est laisser une idéologie fasciste et mortifère triompher. »