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Le Judaisme de Sigmund Freud

Le Judaisme de Sigmund Freud

 

« Ce qui me rattachait au judaïsme ce n’était pas la foi – je dois l’avouer – ni même l’orgueil national car j’ai toujours été incroyant. J’ai été élevé sans religion, mais non sans le respect de ce que l’on appelle les exigences « éthiques » de la civilisation humaine.

Chaque fois que j’ai éprouvé des sentiments d’exaltation nationale, je me suis efforcé de les repousser comme étant funestes et injustes, averti et effrayé par l’exemple des peuples parmi lesquels nous vivons, nous autres juifs.

Mais il restait assez de choses capables de rendre irrésistible l’attrait du judaïsme et des Juifs, beaucoup d’obscures forces émotionnelles – d’autant plus puissantes qu’on peut moins les exprimer par des mots – ainsi que la claire conscience d’une identité intérieure, le mystère d’une même construction psychique. À cela s’ajouta bientôt un autre fait : je compris que c’était seulement à ma nature de juif que je devais les deux qualités qui m’étaient devenues indispensables dans ma difficile existence.

Parce que j’étais juif, je me suis trouvé libéré de bien des préjugés qui limitent chez les autres l’emploi de leur intelligence ; en tant que juif, j’étais prêt à passer dans l’opposition et à renoncer à m’entendre avec « la compacte majorité ».»

 

#SigmundFreud

(1926)

 

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