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Amel Bent : Elle présente son nouvel album au Maroc

Amel Bent : Elle présente son nouvel album au Maroc

 

 

Dans les ruelles de Marrakech, Amel Bent ne passe pas inaperçue. Il faut préciser que la fille a la langue bien pendue, du chien et du caractère. De passage, pour quelques jours, au Maroc afin de présenter son quatrième album Délit mineur, qui sortira le 28 novembre, elle s’y produisait samedi pour un concert à cette occasion, organisé, entre autres, avec l’Office national de tourisme marocain. Là-bas, comme en Algérie, Amel Bent, 26 ans, c’est celle qui a réusssi, pour de vrai. « C’est toujours une grande émotion pour moi lorsque je suis ici, explique-t-elle. Mais je ne connaîtrai jamais les secrets de ces pays. Je ressens toute la frustration d’un enfant d’immigrés qui ne saisit à la fois pas toutes les nuances du pays dans lequel il vit, mais pas non plus les subtilités de celui de ses origines. »

Une femme complexée

En revanche, s’il y a bien une chose qu’Amel, révélée il y a huit ans par Nouvelle star, maîtrise, c’est sa voix, comme le chant. Sur la scène du club du Sofitel local, également organisateur de l’événement, elle a ainsi présenté quelques-unes de ses nouvelles chansons, écrites par l’ex-Kyo Benoît Poher, Maxime Le Forestier ou encore Jean-Jacques Goldman, une collection de jolis titres à dominante mélancolique. « J’assume tout, assure-t-elle. J’ai passé un cap psychologique, je ne fais plus semblant. Je sais dorénavant que les chansons tristes, c’est définitivement mon truc. »

Comme la plupart des artistes issus d’une forme ou d’une autre de télé-réalité, Amel Bent s’est cherchée, beaucoup. S’est plantée, aussi, parfois. « J’en ai fait des conneries, se marre-t-elle. En plus, je suis une sauvage, et j’arrivais là-dedans avec mon langage et mes codes de banlieue. J’étais complexée par mon physique, je ne me trouvais pas intelligente… Sans parler de mon histoire de vidéo (d’elle en petite tenue diffusée sur le Net, NDLR). Je ne suis pas prête de redire à ma cousine : “Tiens, on va essayer des sous-vêtements et on va se filmer !” Je sais que ça a déçu plein de gens mais la personne la plus déçue, c’était moi. Mais comment peut-on être aussi bête… »

Vers la mixité

Bref, la talentueuse Amel Bent s’est calmée, mais elle ne s’est pas assagie pour autant. Talentueuse, elle sait que sa notoriété lui est acquise, mais qu’elle doit l’entretenir à force de travail. Et s’accommode, en France, de son statut de fille de banlieue qui a réussi : « Il y a une certaine fierté, parce que ce n’est pas évident d’y arriver quand on est comme moi “rebeu” et banlieusarde. J’espère seulement qu’un jour, ça deviendra juste normal. Je vis toujours en banlieue et je travaille à Paris. Je sens que les gens tendent vers la mixité, ils sont bien plus ouverts que ce qu’on voudrait nous faire croire. » On aimerait bien la croire.

Amel Bent, Délit mineur, Sony, 14,99 €. Sortie le 28 novembre.

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