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Le bonheur à contre-vents, par Jean-Luc Scemama

Le bonheur à contre-vents

Lundi 19 mars 2012, deux enfants sont tués par balle devant leur école à Toulouse.
Pour David, un médecin parisien, c’est le début d’un long et violent questionnement : qu’est-il advenu de l’Humanité ? Pourquoi tant de haine, tant de haine envers sa patrie, la France, et envers sa religion, le judaïsme ? Peut-on toujours être heureux lorsque l’on est né juif ?

Autant de questionnements qui changeront sa façon d’aborder les choses. Avec une nouvelle philosophie de vie : être heureux. Même lorsque le bonheur semble inaccessible, même lorsqu’il va à contre-vents.

Un roman qui défend les valeurs humanistes d’un auteur à la plume moderne.
Résolument efficace.

Homme de convictions, chroniqueur sur BFM, Jean-Luc Scemama est un expertcomptable engagé pour le développement des entreprises en privilégiant le dialogue social et la place de l’humain au service de projets.

Convaincu que le chemin de la construction d’un monde plus fraternel est une noble tâche qu’il faut inlassablement poursuivre, il est impliqué aux côtés d’associations
caritatives et philosophiques. Il aime la vie ; il lui donne du sens et de l’ambition.

Passionné de lecture et d’écriture, il nous livre son premier roman.

Vérone éditions – 37/39 avenue Ledru Rollin 75012 Paris – Téléphone : 01 56 95 19 77 – www.editions-verone.com

Extrait
David, un médecin parisien, est renversé par la violence du choc de l’assassinat des enfants juifs à Toulouse. Ses repères humanistes chancellent. Pourquoi tant de haine ?
Il n’imaginait pas qu’il serait suivi de près par la tuerie de l’hypercacher de Vincennes et au coeur de la rédaction de Charlie Hebdo, celle du musée juif de Bruxelles et du Bataclan…

Pourtant, la France est son pays, sa culture et il fait le pari de l’intégration et de la lutte contre la fatalité de l’histoire.

A-t-on le droit d’être heureux quand on est né juif ? Telle est la question que cet homme de bonne volonté se pose. Que faire pour rétablir le dialogue entre les religions, pour amener les communautés à se connaître et à se respecter ?
Une seule réponse, l’éducation et l’ouverture aux autres. Et, à travers l’apprentissage de l’autre, le devoir d’être heureux, le bonheur à contre-vents.

Un roman moderne, émouvant, qui fait réfléchir, à travers une batterie de personnages hauts en couleur, forts de principes attachés aux valeurs de la famille et de l’amitié.

HACHETTE Livre Distribution
Tel. : 01 30 66 24 40
Fax : 01 39 26 47 02
Contact : communication@editions-verone.com – Tel. : 01 56 95 19 77

CHAPITRE PREMIER
Lundi 19 mars 2012. C’est parti pour être un début de semaine comme les autres pour le docteur Benguigui. Il règne un petit air guilleret de presque printemps. Au volant de sa voiture, David entend la radio, plus intéressé par les ailes des autres voitures que par la musique qui coule en douceur dans l’habitacle. Juste ce qu’il lui faut d’attention pour rester vigilant aux motos butinant autour de lui comme de gros frelons luisants. Entre deux annonces, un blanc tout à coup et une voix qui interrompt la torpeur. Une voix blanche elle aussi, technique pour masquer l’émotion. « Une fusillade mortelle vient d’avoir lieu devant une école juive à Toulouse. Il y aurait au moins un mort. Plusieurs enfants sont blessés. » Quelques mots seulement, mais ils provoquent un choc terrible chez David.
Il est place de l’Étoile, à moins de cinq cents mètres de son cabinet ; il se gare, tétanisé.
Ses souvenirs défilent à vive allure ; son enfance, son arrivée à Paris, ce que lui ont
raconté ses parents et ses amis, fils de déportés.
Ça recommence. Pourquoi tant de haine?
Il a appris, il y a quelques jours, que trois militaires ont été abattus à Montauban. Il n’y a pas prêté beaucoup d’attention. Mais, là, même s’il ne pense pas à graduer l’horreur, l’assassinat d’enfants entrant à l’école… il est écoeuré, oppressé, abasourdi. Et il s’agit d’une école juive. Les mots le ramènent à ses origines. C’est là qu’ils frappent le plus douloureusement.
Ses parents ont dû quitter l’Algérie en 1962, alors qu’il n’avait que deux ans. Il
garde en mémoire la diffi culté de s’intégrer dans une nouvelle société, tout ce que son père lui a dit sur son obsession à ne pas se faire remarquer, à être discret, gris, face à ce flot de rapatriés dont il faisait partie. Il l’a secrètement surnommé « Passemuraille », comme le personnage de la nouvelle de Marcel Aymé.
Dans sa voiture arrêtée au bord du trottoir, il entend la voix familière lui répéter : «
L’éducation et un bon métier qui peut s’exercer partout, c’est ce qu’il te faut. Ton meilleur passeport pour l’avenir. » David est devenu médecin du travail.

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