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EN ISRAËL, UNE COMMUNAUTÉ ULTRA-ORTHODOXE INFLUENTE

EN ISRAËL, UNE COMMUNAUTÉ ULTRA-ORTHODOXE INFLUENTE

 

Conscription, transports, liberté de l’éducation… On ne compte plus les sujets de frottement entre le courant ultra-orthodoxe et le reste de la société israélienne. Démographiquement très importante, de plus en plus influente sur la scène politique, la communauté est elle-même diverse. Et n’échappe pas, elle-même, à une forme de modernité.

« Le basculement a déjà eu lieu, le courant ultra-orthodoxe est désormais le plus important en Israël. Ce qu’il faut maintenant, c’est que le reste de la population en prenne conscience et l’accepte. » La trentaine à peine entamée, Pnina Pfeuferr semble sûre de ce qu’elle avance.

Salariée de la municipalité de Jérusalem, la jeune femme fait partie des 12 % de haredim (littéralement « craignant Dieu », mais généralement qualifiés d’« ultra-orthodoxes ») que compte la société israélienne. Politiquement active, elle milite pour un rapprochement entre la gauche et sa communauté.

Un communautarisme régulièrement pointé du doigt

Démographiquement très importante, de plus en plus influente sur la scène politique, la communauté ultra-orthodoxe est un acteur désormais incontournable de la société israélienne. Mais dans un pays où laïcs et religieux se croisent chaque jour sans pour autant se côtoyer, le communautarisme ultra-orthodoxe est régulièrement pointé du doigt. Du service militaire aux fonds étatiques spécialement octroyées aux haredim, les points de crispations ne manquent pas.

« Les ultra-orthodoxes ne font pas partie de la société israélienne, ils sont isolés », juge Miri Shalem, directrice d’un think tank intitulé Institut pour les stratégies sionistes. Depuis vingt ans déjà, celle qui se considère comme « activiste malgré elle » vit à Beit Shemesh, dans la banlieue de Jérusalem. « Quand je suis arrivée, 15 000 personnes vivaient ici. Depuis l’arrivée des ultra-orthodoxes, nous sommes environ 110 000. »

Un tiers de la population de Jérusalem appartiendrait désormais à ce courant

Miri Shalem en est convaincue : leur présence en banlieue de la ville sainte ne doit rien au hasard. Pour éviter que les haredim ne grignotent progressivement tout Jérusalem, les autorités ont préféré les installer en périphérie. Selon l’analyste politique Ofer Zalzberg, un tiers de la population de Jérusalem appartiendrait désormais à ce courant.

Avec un revenu longtemps issu du seul travail des femmes, car les hommes étudient la Torah, et des pensions versées par l’État, la forte natalité de la communauté ultra-orthodoxe l’a rendue plus nombreuse… mais aussi plus pauvre. Depuis quelques années toutefois, cette répartition des tâches semble évoluer. C’est du moins ce que pense Ida Weinstein (1), à la tête du département des sports spécialement dédié aux ultra-orthodoxes au sein de la municipalité de Jérusalem.

Source : La Croix

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